Un budget sensible au genre est un budget qui profite à tout le monde – aux hommes et aux femmes, aux filles et aux garçons – car il favorise une distribution équitable des ressources entre les sexes et contribue à fournir les mêmes opportunités à toutes et à tous.

La budgétisation sensible au genre est essentielle à la fois pour favoriser la justice entre les femmes et les hommes et la justice fiscale. Elle implique d’examiner les budgets des États et leurs répercussions selon les sexes, les normes et rôles qui sont associés à chaque genre, et les relations entre les femmes et les hommes. La budgétisation sensible au genre cherche par ailleurs à faire évoluer ces budgets dans le but de garantir la pleine réalisation des engagements en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Il convient pour cela de déterminer l’impact sur les femmes et les hommes, ainsi que sur les filles et les garçons, des points suivants :

• Comment sont collectés les fonds (imposition directe ou indirecte, redevances, amendes ou prélèvements sur les importations, par exemple) et comment les recettes sont perdues (par le recours aux paradis fiscaux, à l’évasion fiscale et aux mesures incitatives improductives) ?
• Comment les fonds sont dépensés (dépenses affectées aux services publics, aux programmes de protection sociale ou des infrastructures, comme des routes) ?
• Les dépenses sont-elles suffisantes pour répondre aux besoins pratiques et stratégiques des femmes et des hommes, ainsi que des filles et des garçons, tout en contribuant à combler le fossé entre les femmes et les hommes ?
• Comment les décisions prises pour recueillir et dépenser les fonds se répercutent-t-elles sur le travail de soin non rémunéré et de subsistance, et sur la distribution de ce travail entre les femmes et les hommes ?
• Les dépenses effectives sont-elles conformes aux prévisions budgétaires ?